vendredi 8 juin 2012

Abandonne tout espoir toi qui pénètre ici


Titre : American Psycho
Auteur : Bret Easton Ellis
Editeur : 10/18
Date de parution : 1991
Genre : Contemporain / Horreur


Ce roman ne possède pas réellement de note, vous comprendrez pourquoi.

Avant tout je prèfére prévenir clairement :

/!\ DANGER /!\
Ce roman est tout sauf gentil. La violence y est présente, horrible, insupportable. Les personnes qui sont sensibles, jeunes (il faut être assez mature pour lire ce livre. Je ne dis pas interdit -18 ans , car je ne les ai pas non plus ) ou même qui ont du mal à supporter les détails "gore" ,
 IL FAUT ETRE CONSCIENT DE LA VIOLENCE DU ROMAN.
...j'avoue que je n'y avais pas vraiment fait attention lorsque je l'ai commencé....


Résumé : 
Patrick Bateman, 26 ans, flamboyant golden-boy de Wall Street, fréquente les endroits où il faut se montrer, sniffe quotidiennement sa ligne de coke, et surtout ne se pose aucune question. Parfait yuppie des années quatre-vingt, le jour il consomme. Mais la nuit, métamorphosé en serial killer, il tue, viole, égorge, tronçonne, décapite.

Portrait lucide et froid d'une Amérique autosatisfaite où l'argent, la corruption et la violence règnent en maîtres...



Mon avis : Je suis un peu mitigée sur ce livre. Il est unique en son genre, j'en suis totalement sure, et en même temps, complètement intolérable. Mon avis varie entre les deux extrêmes : je l'adore / je le déteste. 

Pourquoi je l'adore ?

 L'histoire de base est déjà on ne peut plus original.  Un "golden boy" de Wall Street, psychopathe à ses heures, nous donne sa vision du monde. C'est assez marrant de ce côté là. Surtout que le personnage psychopathe à certainement des tendances schizophrène (je dirais même délirante).

De même, le style de l'auteur, bien que surprenant au début, devient vite assez agréable, et peut-être un peu addictif aussi. Il est étrange mais captivant. L'humour un peu glauque du héros est retranscrit avec brio et bien qu'il n'y ait pas de réelle intrigue, l'auteur nous attache à son écriture, ce qui fait qu'il est impossible de ne pas vouloir reprendre le livre, une fois posé.

Enfin, j'ai adoré la critique qui se dégage de ce livre.La société de consommation ( surtout à travers les descriptions vestimentaires, légèrement excessive...très légèrement bien sûuur ) est largement attaquée tout comme la vanité de certains rapport humains : les personnages ne se rappellent pas des noms des autres, ils ne parlent que vêtements, restaurants, drogues et musique... en clair : ils n'arrivent pas à se connaître personnellement.

Mais alors, pourquoi je n'aime pas du tout ce livre ? 

Ahahah... la bonne blague. Certains passages du livres sont tellement écoeurants d'horreur que j'ai cru que j'allais dégobiller plus d'une fois. Je sautais sans remords ses pages dès que je sentais que ça allais partir dans n'importe quel sens. Et vu que le roman en possède un certains nombre, je n'y suis pas allée de main morte. Il m'a réellement rendu malade.

Sans compter certains autres passages (souvent mélanger avec l'horreur) de scène pornographique. Désolé, je n'avais pas signé pour lire ça à la base. Donc là aussi, au moment où je voyais que le héros allait partir dans ses délires psychotiques pervers, je sautais les pages par paquet de 10. Bizarrement, je suis arrivée à suivre le déroulé du roman sans eux...

Donc oui, ils ne servent à rien et oui ils sont perturbant. J'ai eu parfois l'impression que c'était de la violence gratuite, tellement horrible et intenable qu'elle en était blessante pour le lecteur. C'est franchement quelque chose qui m'a désespéré à la fin. Résultat : je n'ai pas finit le livre et je l'ai abandonné dans les 100 dernières pages. Sans remords aucun, sincèrement.

En conclusion bien que l'auteur écrive merveilleusement bien, bien que son livre donne une critique vive et sans détour de notre société contemporaine, je suis atterrée par la violence inutile développée dans le livre et je n'arrive pas à dire que je l'ai aimé. Certes il était génial, mais... trop c'est trop. Surtout à ce niveau là. C'est un roman qui ne peut laisser indifférent, mais je doute pouvoir dire un jour l'avoir apprécié.

Owl

Lu dans le cadre du challenge New-York 

2 commentaires:

  1. J'ai l'impression que tous les romans de Bret Easton Ellis donne dans les détails dégueux et pervers, ce qui est dommage parce que ses histoires ont l'air intéressantes dans le fond.

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  2. Les détails affreux s'opposent totalement aux passages ennuyeux de description.
    C'est vrai que si on ne s'y attends pas ça peut vraiment déranger.

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