mercredi 2 novembre 2011

Un épisode tiré de la vie de Marin Marais


Titre : La leçon de musique
Auteur : Quignard
Editeur : Folio 
Première parution: 2002 
Prix : 5.40 euros
Note :  0000116865

Voilà un texte lu dans le cadre de mes cours de littérature, censé compléter le livre dePascal QuignardTout les matins du monde (chroniqué ici ). Un complément semble t-il important, puisqu'il a servi de base à l'écriture du roman-scénario. 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/519NHYWWKJL._SL500_AA300_.jpgRésumé: Pourquoi les femmes ont-elles si peu composé de musique ? Les femmes naissent et meurent dans un soprano qui paraît indestructible. Les hommes perdent leur voix d'enfant. À treize ans, ils s'enrouent, chevrotent, bêlent. Les hommes sont ces êtres dont la voix casse - des espèces de chants à deux voix. On peut les définir, à partir de la puberté : humains qu'une voix a quittés comme une mue. En eux l'enfance, le non-langage, le chant des émotions premières, c'est la robe d'un serpent.
Alors ou bien les hommes, comme ils tranchent les bourses testiculaires, tranchent la mue. C'est la voix à jamais infantile. Ce sont les castrats. Ou bien les hommes composent avec la voix perdue. On les appelle les compositeurs. Ils recomposent autant qu'ils le peuvent un territoire sonore qui ne mue pas, immuable. Ou encore ils suppléent à l'aide d'instruments les défaillances et l'abandon où l'aggravement de leur voix les a plongés. Ils regagnent de la sorte les registres aigus, à la fois puérils et maternels, de l'émotion naissante, de la patrie sonore. Ils s'en font virtuoses.




Mon avis personel : Trois nouvelles regroupées dans un essai assez spécial. 
La première nouvelle est vraiment étrange. En effet, l'auteur commence directement à comparer la mue de l'homme à la mue des grenouilles, et nous offre donc un petit cour de botanique assez complexe et embrouilleur. 
Ensuite seulement nous arrivons au personnage central de la nouvelle. L'auteur nous explique son départ et le rôle qu'a jouée la viole dans sa vie dans un contexte extrémement précis. Pourtant, nous ne cotoyons réellement que quelques secondes le héros. En effet, l'auteur retourne directement à ses idées de mue de la voie, à ses causes et conséquences, dans une langue parfois énormément compliquée et pleine de fioritures, ou au contraire, dans une langue infiniment simple. On ne sait pas sur quel pied danséC'est vraiment un essai, avec une base de fiction... Bon, un peu de l'eau et du boudin, je ne vois pas comment le qualifier autrement. 
La deuxième nouvelle raconte un passage de la vie d'Aristote et est une passerelle pour permettre à l'auteur de retourner à son idée de mue. Il raconte les faits dans l'antiquité, donc après la SVT, c'est cours d'Histoire, pas forcément juste cependant. Il y a quelques passages compliqués, je ne voit personellement pas le rapport entre le théâtre et la mue de la voix humaine, avec la musique j'avais compris, mais là...Bou bou bou ! Je me mélange les pinceaux comme jamais auparavant ! 
La troisième nouvelle est plus "nouvelle" qu'essai. Je pense qu'elle est ma préférée même si elle n'a pas non plus un grand sens. On suit un chinois , Po ya, qui apprend la musique chez un maître un peu space lui aussi. C'est plus divertissant qu'avant et l'auteur réussit quand même à mettre ses théories dans la nouvelle, sans être lourd. 

Je suis plus que perplexe face à ce receuil. Je ne sais vraiment pas quoi en penser ni quoi en tirer... a part le fait que dès que je verrais une grenouille je penserais à la mue de la voix, je ne sais vraiment pas ce que j'en ai tirer. Un plus pour la littérature, sans doute, mais pas pour moi. 

A bientôt !! 

Owl 

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