samedi 11 février 2012

le devoir des survivants est de témoigner pour que ceux qui n’ont pas vécu cette tragédie soient avertis – la méditent – prennent garde


Titre : Une française juive est revenue
Auteur : Suzanne Birnbaum
Editeur : Amicale des déportés d’Auschwitz
Année de parution : 1946
Note : m250-image-69-1267483475



Je voudrais tout d’abord remercié le Général André Rogeriecommandeur de la légion d’honneur et ancien déporté dans les camps de concentration, pour m’avoir envoyé le livre suivant ainsi que son propre ouvrage portant tout les deux sur les camps de concentration.


Lu dans le cadre du challenge Histoire 
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numerisation0002.jpgRésumé : Ce document a été écrit en 1945, au retour de déportation. Publié une première fois dès 1946, ce livre est redécouvert grâce à une troisième réédition en 2003.
Son auteur, Suzanne Birnbaum a 40 ans en 1944. Elle vit à Paris où elle tient un petit magasin de couture.
Des miliciens viennent l’arrêter le 6 janvier 1944 uniquement parce qu’elle est juive.
Déportée à Auschwitz-Birkenau, elle y reste jusqu’au mois de novembre 1944. Sans savoir pourquoi, elle quitte alors Birkenau pour Bergen-Belsen, non loin de Hanovre (novembre 1944-février 1945) ; puis, elle fait partie d’un autre transport pour le camp de Raguhn en Saxe (février 1945 - avril 1945). En avril, elle se retrouve à Theresienstadt, en Tchécoslovaquie, où elle est enfin libérée.




Mon avis : Le récit d’une survivante d’Auschwitz poignant qui ouvre les yeux sur la tragédie des camps de concentration.

Ce livre est une autobiographie relatant les déboires et malheurs rencontrés par les juives dans les camps de concentration. J’ai mis du temps à le lire et autant je pense à l’ouvrir. Le poids de ce qu’il contenait m’effrayait et je le trouvais réellement imposant non par son épaisseur mais les souvenirs qu’il devait y avoir à l’intérieur. En passant le cap pourtant,c’est un récit juste et sans fioriture que l’on découvre. Tout y est et rien n’est oublié ou caché. Tout est montré, ce qui est parfois troublant. La violence, les misères, la famine… tout cela à beau nous être rabâché et rabâché dès que l’on parle des camps de concentration, ça reste choquant. Même si au début, on peut avoir l'impressions de lire encore un de ces romans ce basant sur les camps de concentration, la réalité nous rattrape vite et nous prends de plein fouet. J’ai plusieurs fois arrêté ma lecture pour repenser à ce que je venais de lire.

C’est un ouvrage important pour le témoignage rare qu’il contient (Je suis déçue que l’on en parle pas plus).  On suit l’histoire de Suzanne Birnbaum, l’auteur, de son entrée à Drancy jusqu’à son retour à Paris. C’est un livre perturbant à lire et à repenser. Je n’en revenais pas des atrocités que les déportées ont vécues et vues. Tout était fait pour faire d’elles des animaux mais elles résistaient. Je me demande bien comment. Les personnes rencontrées au fil du livre ne sont en aucun cas inventées et je ne cessais de les imaginer en me posant des questions à leur sujet.  Comment ont-elles survécues ? Que sont-elles devenues ?C’est bouleversant et dérangeant, tout sauf un ouvrage sommaire. Au bout d’un certain temps, on se met à la place de l’auteur sans pour autant y arriver complètement. En effet, il est difficile voir même impossible d’imaginer concrètement ce par quoi l’auteur est passée. C’est un miracle qu’elle y ait survécue et je dois dire, à la fin, lorsqu’elle se retrouve aidée par la Croix Rouge, j’avais peine à y croireC’était émouvant comme jamais et j’en avais les larmes aux yeux. J’étais heureuse pour elle quand, à son retour, elle retrouve son frère.

C’est un livre à lire absolument, tout sauf ennuyant et qui laisse des traces dans les pensées. Inoubliable et à ne jamais, au grand jamais, oublier. 

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